La ville de Guangzhou, l’un des plus anciens ports du pays, est à l’origine une cité forteresse qui s’est dévelopée à l’intérieur de ses murs pendant plusieurs centaines d’années. À l’extérieur, le long du littoral se déploient des terres agricoles alors qu’à l’ouest et à l’est des murs, on y retrouve des villages d’ouvriers. Le tissu urbain est issu de différentes origines puisque la ville a accueilli des perses et des arabes au 18e siècle en plus de connaitre une quantité notable d’immigrés français et britanniques. Au 20e siècle, la ville connait une expansion massive suite à la destruction de la forteresse. L’analyse du tissu urbain devient donc difficile puisqu’il évolue de manière bien distincte au fil du temps. Alors que la cité au temps de la forteresse s’est développée sous le modèle romain (décumanus et cardo) en reliant les différentes portes de la ville, la ville de Guangzhou industrielle est source d’énormes changements au plan du tissu urbain, ne laissant presque aucune trace des parcours anciens. Le parcours fondateur de cette ville du 20e siècle est reconnaissable par son tracé sensiblement curviligne. Dans le cas de Guangzhou, la fin du chemin de fer à l’est de la ville marque le début du parcours mère qui se déroule de manière spontanée en suivant le littoral et en reliant le deuxième chemin de fer à l’ouest. Cette hypothèse est plausible étant donné l’emplacement géographique stratégique de la ville qui lui a permis d’accueillir un port d’une importance majeure. Ainsi, pour assurer le transport des marchandises, il était nécessaire de développer un parcours reliant le port aux chemins de fer, facilitant donc les connexions vers l’intérieur du pays.